Depuis le milieu des années 80, des centaines de salles de cinéma ont fermé discrètement, quartier par quartier, de village en village. Au détour d’une place, d’une ruelle excentrée, quelques-unes sont encore debout, silencieuses.
Si certaines rouvrent presque miraculeusement. Le plus souvent, il n’y a plus d’affiche, d’enseigne ni de néon aux couleurs vives. La façade se fait discrète, comme pour échapper à l’appétit des promoteurs et aux coups des pelleteuses. Les portes bien fermées, le temps est passé tranquillement, et les salles « rescapées » se fondent dans le paysage urbain. À l’intérieur, des milliers d’histoires sont enfermées, et pas seulement des histoires de cinéma.
Claude Pavelek débute comme photographe de plateau pour le cinéma et le théâtre. Il devient également cameraman, et collabore régulièrement avec les principales chaînes de télévision pour des magazines et documentaires.
Il travaille principalement en argentique, puisant son inspiration dans l’univers du roman, de la peinture ou encore du dessin.
Sa pratique photographique s’appuie sur la poésie du réel, il choisit une approche affective et sensible. Ensuite, vient le temps de raconter ces histoires de façon plus structurée.
Des salles de cinéma abandonnées aux bords de mer, en passant par des portraits ou encore des nus, ses photographies sont comme un carnet de voyage, un récit visuel ininterrompu.
Il se consacre depuis plusieurs années au rivage et aux liens que les hommes entretiennent avec lui.
Une collection de photographies de cinéma d’époque accompagnent les photos des cinémas disparus.