La photographie est un art de la distance. Il y a celle qui sépare l’objectif de son sujet, celle aussi qui nous rapproche les uns des autres, d’abord le temps d’un déclic, pour toujours ensuite lorsque la photo se fige dans le grain du papier. Un rapport au monde, rien de moins, qui s’égrène au fil des pages et des clichés. Celui qu’entretient Marion Dubier-Clark est à son image : sincère et bienveillant. Entier parce que profondément humain. Dans les images de son Japon, on croise des couples et des passants, des parents et des enfants, des fleurs de cerisiers et des enseignes de magasins. Un pêle-mêle hautement sensible mais pas moins réfléchi, abouti même.
Benoit Piquet: extrait de la préface du livre: « From Tokyo to Kyoto »