Cette nouvelle exposition consacrée à Estelle Lagarde constitue une trilogie. Trilogie née de la volonté de la photographe de confronter sa démarche, son ambition narrative et émotionnelle, non plus au cœur du bâti, mais cette fois-ci vers l’extérieur, la nature, le paysage, les éléments qui les sculptent et les traversent. Et au centre toujours, l’enfant. Le lien qui permet la découverte.
C’est vraisemblablement une force tellurique qui l’a conduite dans un premier temps en Islande pour puiser au plus près de cette terre volcanique une connexion à la Terre, à sa force nourricière, mais aussi par l’alchimie qui naît de la lave, des cendres. Et qui donne vie. Une conjonction entre l’immensité et l’incarnation humaine, un lien entre le minéral et la chair. La roche et l’eau comme matières originelles. En embrassant à la fois l’organique et l’épique
Le parcours d’Estelle Lagarde s’est ensuite poursuivi au sein des paysages de l’ Aubrac, en France, et constitue le deuxième chapitre de cette redécouverte ou réappropriation du territoire.
Et c’est enfin avec L’Ile que ce voyage terrien d’Estelle Lagarde se termine. Le temps de l’apprivoisement semble être venu. Une connivence se tisse entre le lieu et les voyageurs.
« Il s’agit d’une errance qui peut emmener vers une contemplation ou un espace fictionnel suivant le regardeur, et qui tend à questionner sur la place et le temps de nos existences sur la planète terre et dans l’univers, , et à nous ramener vers une certaine humilité. Comme une vanité, un mémento mori ». Estelle Lagarde
Tirages argentiques traditionnels , 60×90 cm, 30×40 cm et 15x22cm réalisés par Dimantino Quantas Labo à l’agrandisseur