La série Monolithes prend le contrepied de la représentation en photographie d’architecture. Elle en détourne les codes, le processus dévie : Lors d’une séance de prises de vues en photographie d’architecture, j’arpente le territoire, je cherche un point de vue, mais cette fois je photographie un objet qui n’existe pas. La finalité n’est pas de représenter le réel mais de documenter une scène fictionnelle. Je cherche les traces d’un objet invisible tout autant que je m’interroge sur le processus créatif qui m’anime.
Les monolithes apparaissent au gré de mes voyages, à moins que cela soit au gré de mes envies. Plaisir de l’auteur, là où je vais, ils sont là, immuables, majestueux, et je suis le seul à les voir. Heureusement quelques potions ancestrales à bases de sels de fers font apparaitre l’image latente de ces formes fantomatiques. Les monolithes ne sont donc pas fait de pixels et le grain de la photographie veut nous faire croire à une photo argentique.
Les pistes se brouillent.
Parfois les monolithes s’invitent dans mes séries précédentes, City One, Entre-deux, Better City Better Life, retissant des liens entre mes différents travaux, entretenant une confusion entre fiction et réalité, représentation et imagination.