« Les photographies, qui ne peuvent rien expliquer par elles-mêmes, sont d’inépuisables incitations à déduire, à spéculer, à fantasmer. »
Susan Sontag
L’aléatoire, dans cette série, est une composante primordiale qui façonne pleinement le résultat et le rendu final. Le réel ne semble pas totalement capturé : le support résiste au visible. Et ce pour interpeller les spectateurs.
Dans cette narration photographique entre réalité et fiction, je vous propose des personnages : sont-ils des rescapés, des fugitifs ou des confinés ?
Ceci est une invitation à imaginer et à tracer leurs histoires.
Une incitation également à explorer une cité sans nom peuplée de gens sans visage, abandonnés tout comme ces lieux qu’ils occupent, à la fois leur cage et leur cocon.
Cette conception de la photographie me conduit à une exploration des recoins de l’âme, à la représentation de lieux sombres, étranges et ambigus, des lieux que chacun pourrait identifier, tout en étant dans l’impossibilité de les situer clairement.
Enfin, pour vous transporter dans ce monde un peu incertain, j’ai choisi d’ajouter à l’aléatoire une forme d’intemporalité, un rendu particulier que l’appareil photo Zeiss Nettar 6×6 combiné à un film artisanal Washi permet d’obtenir.